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Conférenciers
BAL, Alex
BARDINI, Thierry
CHATONSKY, Grégory
CONESA, Jean-Claude
COTE, Mario
CZEGLEDY, Nina
DANIELS, Steve
DUBOIS, Jean
ELDER, R. Bruce
EPOQUE, Martine
FISCHER, Hervé
FLEISCHER, Alain
GARDNER, Paula
JOOSSE, Angela
LaBELLE, Guillaume
LANGILL, Caroline
MATHIEU, Marie-Christine
NOLAN, Jason
OUELLET, Pierre
PALMIERI, Christine
PAPON, Frédéric
POISSANT, Louise
POULIN, Denis
PRUSKA-OLDENHOF, Izabella
RODIONOFF, Anolga
SLOPEK, Edward
SNYDER, Don
TREMBLAY, Pierre
VAN ALSTYNE, Greg |
Thierry Bardini
Université de Montréal, Département de Communication, Professeur agrégé
- extrait de conférence
Thierry Bardini est professeur agrégé au département de communication
De l'université de Montréal. Il est ingénieur agronome (ENSA Montpellier,
1986) et docteur en sociologie (Paris X Nanterre, 1991). Ses intérêts de
recherche concernent la sociologie de la culture du code, autant dans les
domaines de l'informatique que dans ceux de la biologie. Il a publié en 2000 son premier ouvrage, intitulé Bootstrapping: Douglas Engelbart, Coevolution and the Origins of Personal Computing, aux Presses de l'université Stanford. Son deuxième manuscrit, Junkware: The Disaffected Subject est actuellement sous évaluation chez Semiotext(e) (http://www.junkware.net).
ALONE TOGETHER, ICI ET LÀ : PARADOXES ET VERTUS DE LA TÉLÉ-PRÉSENCE
« Ensemble Ailleurs » ne peut être entendu comme une injonction utopique. Je le concevrai plutôt ici comme une invitation paradoxale. Car si cette proposition évoque en fait une présence à distance, et encore plus si cette présence est rendue possible, ou du moins facilitée, par une médiation technologique élaborée (comme un dispositif immersif, par exemple), cette « présence », alors, ne peut, soutiendrai-je, qu’être paradoxale. D’une part parce que cet « être ailleurs » évoque un singulier dépaysement. D’autre part parce que cet « être ensemble » évoque une singulière sociabilité. Ces paradoxes ne sont pourtant pas du type aporétique. Mieux encore, ils me serviront à l’inverse pour diagnostiquer deux troubles contemporains, qui n’ont cependant pas attendu la possibilité technologique de la présence à distance pour sévir parmi nous. Je les nommerai respectivement le syndrome de Webster (l’angoisse d’être seul ailleurs) et le mal de Canetti (la phobie du contact).
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