SPEAKERS

BAL, Alex
BARDINI, Thierry
CHATONSKY, Grégory
CONESA, Jean-Claude
COTE, Mario
CZEGLEDY, Nina
DANIELS, Steve
De KERCKHOVE, Derrick
DUBOIS, Jean
ELDER, R. Bruce
EPOQUE, Martine
FISCHER, Hervé
FITZPATRICK, Blake
FLEISCHER, Alain
GARDNER, Paula
HILAIRE, Norbert
JOOSSE, Angela
LaBELLE, Guillaume
LANGILL, Caroline
MATHIEU, Marie-Christine
NOLAN, Jason
OUELLET, Pierre
PALMIERI, Christine
PAPON, Frédéric
POISSANT, Louise
POULIN, Denis
PRUSKA-OLDENHOF, Izabella
RODIONOFF, Anolga
SLOPEK, Edward
SNYDER, Don
TREMBLAY, Pierre
VAN ALSTYNE, Greg

Derrick De Kerckhove
Director of the McLuhan Program in Culture & Technology and Professor in the Department of French at the University of Toronto

LA SOCIÉTÉ AURALE DE LA TÉLÉPRESENCE À L’OMNIPRÉSENCE
La présence change de forme et de lieu. Elle se rapproche davantage de l'intuition que de l'évidence. Elle passe du face-à-face au total surround. On croyait naguère qu'agir à distance était quelque chose. En temps réel on envoyait sa voix, son image, on arrivait à la télétactilité, on parlait même de l'odorat. Mais désormais, il s'agit de quelque chose de plus complexe encore. Nous sommes tous au coeur de l 'action avec nos portables. Les technologies connectives le cèdent à celles du sans fil qui proposent des environnements "totaux", à 360 degrés. Nous sommes accessibles à 360 degrés avec notre portable qui, en retour, nous donne accès à 360 degrés. Ne serait-il pas question du "partout ensemble" de même que de "l'ensemble ailleurs" ? La société aurale est faite de gens qui ont une aura électronique, faite de l'ensemble des moyens qu'ils ont et des liens qu'ils créent avec ces moyens. Il y a plusieurs types d'auras, depuis celle du saint à celle du chien. Il y a aussi les auras des icônes du marketing, plus connues. L'aura électronique augmente le rayon d'action et le potentiel de l'aura personnelle. Par ailleurs les moyens de communication instantanés portables nous donnent un accès permanent à quiconque et nous confère l'omniprésence. Ceci, ajouté aux autres modes en ligne, change la nature de l'espace entre les gens. L'espace se tactilise et on s'y sent moins seul. Et ne voilà-t-il pas qu'on nous ressort d'un vieux tiroir, celui des mondes 3D en ligne, Second Life ou, effectivement être ensemble ailleurs, ça fait du sens. Étrange fiction que celle de notre imaginaire objectif ou nous occupons des images ensemble. Et quelle présence que celle-là?